Ugo Bellagamba
Enseignant d'histoire du droit à l'université de Nice, Ugo Bellagamba est un des jeunes auteurs apparus dans la science-fiction française au tournant du siècle.
La Cité du soleil et autres récits héliotropes |
Date |
Intérêt |
Divertissement |
La Cité du Soleil |
2003 |
11/20 |
13/20 |
L'Apopis Républicain |
1999 |
12/20 |
13/20 |
Dernier filament pour Andromède |
2003 |
14/20 |
13/20 |
Recueil de trois novellas, format de court roman peu prisé sur le marché français mais qui a les faveurs de l'auteur.
La Cité du Soleil suit une universitaire de retour de voyage en quête de son amant disparu à la recherche d'une utopie, et son principal intérêt est de dresser en creux le portrait de l'auteur. Le récit et ses personnages sont initialement si bien amenés qu'on est en droit d'attendre mieux de la suite. Après une petite chasse aux énigmes à la Da Vinci Code sauce provençale, la chute n'est pas au niveau. La conclusion métaphysique tombe à plat quand des universitaires paraissent s'extasier entre autres sur le nombre d'or (ce truc que les profs de math de collège déterrent dans le fol espoir de piquer la curiosité de leurs élèves). Pas le meilleur moyen de réhabiliter l'utopie.
L'Apopis Républicain est un space opera construit sur un fondement uchronique, la découverte par Champollion d'un observatoire astronomique dans le désert égyptien, qui permet à la famille Bonaparte de prospérer en mêlant le culte des anciennes divinités à celui du nouveau Pharaon qu'est l'Empereur. La nouvelle postérieure qui y est adossée, La stratégie Alexandre, n'apporte rien de plus et fait perdre un peu l'efficacité du texte initial, très dense.
C'est paradoxalement la troisième novella, Dernier filament pour Andromède, qui est la plus convaincante. C'est le texte le plus ouvertement science-fictif, qui échappe à tout corpus tutélaire historique, et pour cause... Il y est question d'êtres désincarnés confrontés à la lente mort de notre galaxie. Attaché au rôle des personnages dans l'Histoire, Bellagamba parvient avec brio à ne pas déshumaniser son style dans ce récit plus conceptuel et philosophique.
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