Pat Cadigan

 

Après avoir fait ses classes dans le fantastique, cette Américaine a introduit un ton nouveau dans le monde du cyberpunk.

Roman

Date

Intérêt

Divertissement

Les synthérétiques (Synners)

1991

12/20

10/20

Roman paru en deux volumes chez Présence du Futur (n°537 et n°538), traduit par Jean Bonnefoy.

Transcendant les simples simulations virtuelles, et éclipsant les pirates informatiques traditionnels, une nouvelle génération de fondus du réseau (fondus au réseau ?) est sur le point de naître dans les laboratoires d'une société de production de clips vidéo-rock : ce sont les Synthérétiques, dont le cerveau est directement relié au réseau par une série de broches.

Pat Cadigan, malgré la lourdeur générale de son style, apporte un peu de fraîcheur par son ton sarcastique aux multiples facettes qui rend ce pavé plus digeste : <<sa maigreur suggérait qu'elle classait le vomissement parmi les pratiques érotiques>>, <<il s'était fait polir et retendre la peau à tel point que, d'après ses maîtresses, sa fossette au menton était en réalité son nombril>>, ou <<Raconter des conneries et faire de la vidéo. Tout ce qui a fait la grandeur de l'Amérique.>>, ou encore, plus représentatif, <<sans doute essayait-il de décider s'il était ou non défoncé. La vie était sacrément difficile quand on n'était pas fichu de faire la différence.>>. Elle met ainsi un peu de piment dans ce qui ne serait sinon qu'un banal roman cyberpunk lourd et ardu, au rythme beaucoup trop lent (le premier tome sert tout juste d'introduction !) et à la morale finale pas très originale.

 

Retour au sommaire