Aux frontières du chaos
(titre original : Ai margini del caos)
Roman de Franco Ricciardello paru chez Imagine Flammarion, traduit par Jacques Barbéri, qui gagne haut la main le Grand Prix de la plus belle bourde de traduction de l'histoire (à laquelle il ajoute le comique de répétition) avec son fameux "putsch de Monaco" fomenté par Hitler en 1923...
Dans un musée de Bâle, un journaliste italien vient en aise à une compatriote - enceinte - prise de transe devant L'île des morts du peintre suisse Arnold Böcklin. Entre la jeune femme et le(s) tableau(x) naît une étrange liaison qui l'amène à revivre, de la vision des protagonistes originaux, des scènes situées à Berlin en 1945 pendant les derniers jours de Hitler dans son bunker.
La théorie du chaos est suffisamment à la mode pour être récupérée à toutes les sauces. Ici, elle n'est cependant pas déformée dans des explications pompeuses, mais utilisée comme trame de la structure d'un roman insaisissable. Le héros subit les évènements et est comme frappé par les coïncidences - qui ne le sont que par la construction du récit - autour d'un tableau. Et tout l'intérêt réside justement dans cette exploration des influences suscitées par une même œuvre d'art.