Poupée aux yeux morts

 

Roman de Roland C. Wagner paru au Fleuve Noir (SF métal n°226).

Par la faute d'une panne, Kerl n'a pas passé quatre semaines de temps subjectif, mais bien cinquante ans de solitude à bord de son vaisseau. Quand il revient sur Terre, il est surpris de voir que celle qu'il aimait n'a en revanche pas vieilli, et surtout qu'elle n'est plus qu'un automate sans volonté qui ne le reconnaît plus.

Dans cette histoire dont les éléments s'enchaînent presque trop bien, Roland C. Wagner mêle une histoire d'amour à une opposition politique (Néopurs contre Expansifs) qui est en fait le reflet des tiraillements moraux de chacun. La galerie de personnages pittoresques est chatoyante, mais pas superficielle (comme le prouve la désespérance lucide de Martin Garvey). Ce roman détourne des thèmes éculés de la science-fiction - extraterrestres humanoïdes, consciences collectives, spectacle musical multi-sensoriel et grande théorie de l'évolution de l'univers - mais sous un angle critique sans doute trop fin pour être perceptible, et qui peine donc à accrocher ou à marquer le lecteur.

 

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