J. H. Rosny aîné (1856-1910)

 

Né à Bruxelles, Joseph-Henri Boex a habité Londres de 1875 à 1886 avant de s'installer à Paris. Écrivain d'abord proche de l'école naturaliste, avant de s'en détourner, il a publié sous le pseudonyme J.H. Rosny des romans écrits avec la complicité de son frère Séraphin-Justin. Lorsque les deux hommes ont cessé leur collaboration en 1908, Joseph-Henri a pris le nom de plume de Rosny aîné tandis que son cadet adoptait celui de Rosny jeune.

Rosny aîné est un des pères de la science-fiction mondiale : par rapport au précurseur Jules Verne qui traitait essentiellement d'applications directes ou d'extrapolations proches des connaissances de son époque, Rosny aîné, lui-même proche des milieux scientifiques, a élargi ses centres d'intérêt. Il a notamment exploré plus complètement l'axe du temps avec des récits d'anticipation lointaine mais aussi des romans préhistoriques, dont La guerre du feu (1911) qui lui a valu une grande reconnaissance littéraire de son vivant. Membre inaugural de l'Académie Goncourt en 1896, il en devint le président de 1920 jusqu'à sa mort le 19 février 1940

Titre

Date

Intérêt

Divertissement

La mort de la terre

1910

13/20

12/20

Les derniers hommes croient de moins en moins à la survie de l'humanité, décimée par des cataclysmes qui ont englouti l'essentiel des eaux, supplantée par les "ferromagnétiques", d'étranges rouilles qui annoncent l'avènement du règne minéral. L'un d'eux, Manô, a pourtant encore ancrée en lui cette volonté de vivre et fera tout pour empêcher cette fin inéluctable.

Considéré comme l'œuvre d'anticipation majeure de Rosny aîné, ce récit tragique de fin du monde est marquante dans l'histoire de la science-fiction mondiale car elle est la première à décrire une forme de vie différente dont l'humanité ne peut absolument pas appréhender les motifs.

 

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