Santiago

 

Roman paru chez Folio SF (n°137), traduit par Luc Carissimo.

Nul ne sait à quoi ressemble Santiago, mais les histoires les plus folles circulent sur son compte. Sa mère était une comète, son père un vent cosmique, dit la légende... Qui est vraiment le plus grand criminel de la galaxie ? Tout ce que la Frontière Interne compte de chasseurs de primes téméraires est sur ses trousses, plus une journaliste dénuée de scrupules.

Lorsque Mike Resnick n'écrit pas d'histoires "africaines", son manque de vision prospective devient criant. Sa science-fiction est alors assez pauvre thématiquement et s'inscrit dans la lignée d'un genre de space opera très influencé par le western. Les situations sont tout à fait semblables à ce qui pourrait se passer dans le far-west, environnement beaucoup plus exploré et beaucoup moins intéressant humainement que l'Afrique. La SF n'est utilisée que comme un simple décorum, sans aucune idée originale ou effort d'imagination pour rompre avec la civilisation que nous connaissons. L'intérêt ne réside plus que dans une galerie de personnages pittoresques et grandes gueules, que l'auteur décrit avec quelques doses d'humour. Dans cette partie quantitativement importante de l'œuvre de Resnick, une science-fiction plus adolescente mais tout de même distrayante, c'est ce Santiago qui se distingue, grâce à un bon final qui vient relever des pérégrinations un peu longuettes.

 

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