Un paysage du temps

(titre original : Timescape)

 

Roman paru dans la collection Folio SF (n°44), traduit par Michel Demuth. Il a obtenu le prix Nebula 1980.

1999. Des polluants chimiques ont provoqué des floraisons inattendues de diatomées qui menacent gravement les écosystèmes océaniques. Dans un monde qui a atteint la récession, quelques crédits peuvent être trouvés pour des chercheurs britanniques qui tentent une expérience de la dernière chance en essayant de contacter des collègues dans le passé, au moyen d'un faisceau de tachyons, ces particules qui peuvent théoriquement être plus rapides que la lumière. En 1963, en Californie, un physicien voit son expérience sur la résonance magnétique nucléaire d'un noyau d'indium perturbée par d'étranges interférences...

L'idée de base illustrée par Gregory Benford peut se résumer ainsi : les notions de cause et d'effet sont illusoires, le voyage dans le temps est donc possible du moment qu'une cohérence logique est maintenue. Ceci dit, comment pourrait-on empêcher une catastrophe qui est déjà en train de se produire ? D'où la nécessite d'introduire d'autres théories...

L'intérêt majeur du roman réside dans sa description très juste du milieu de la recherche scientifique, avec ses authentiques passionnés qui y sacrifient leur vie et ses simples bons élèves plus ou moins consciencieux, pas toujours faciles à distinguer. La quête des subventions, les ambitions personnelles, les suspicions, le conservatisme ambiant, tout y est décrit sans concession. Par contre, les séjours dans la sphère privée des personnages, de dîners en dîners, sont un peu plus banals et redondants.

 

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