Écrivain américain, célèbre pour son roman Les Aventures de Tom Sawyer, il est un des fondateurs de la littérature américaine moderne. Certains des passages de ses romans sont aujourd'hui censurés parce qu'ils sont ouvertement racistes (c'est la manière américaine de régler un problème : on l'enterre... Méthode également en vogue au Chili et au Cambodge)

Ce roman est une des dernières œuvres de Twain : il y raconte les mémoires d'un humain miniaturisé qui découvre la société microbique. Ne vous attendez pas à une inventivité folle : Twain pousse si loin le mimétisme de la société microbique qu'on y trouve même des vaches (des vaches microbes ? Sans doute Twain s'est-il emporté et a oublié qu'il parlait de microbes...).

On y découvre quand même quelques théories : les microbes se demandent en plaisantant si leurs propres germes ont une conscience... Serions-nous nous-mêmes des parasites ? Cela ne vous paraît peut-être pas très original, mais çà date de 1903.

Chez les microbes, il existe un pays appelé EVV (Enrichissez-Vous Vite) où, contrairement à partout ailleurs, le travail est valorisé et l'humble ouvrier glorifié. On y vante ainsi les qualités de celui qui a réussi en partant de rien... Mais il est bien vite précisé que les valeurs de ce pays ne sont vraies qu'en façade : en fait, on méprise le modeste travailleur, pauvre et sale, et, si on loue le nouveau riche, c'est parce qu'il s'est sorti de cette misère répugnante.

Twain fait donc preuve d'une ironie cinglante envers ses compatriotes, mais il manie aussi l'humour noir. C'est ainsi qu'un riche microbe qui, pour tromper sa faim, a dégusté un jeune miséreux qui se trouvait sur le bord de la route, se voit remercié par la mère de l'enfant car il a eu la générosité de lui laisser les os.

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