Les annales de la cité

(titre original : The Years of the City)

 

Roman publié dans la collection Présence du Futur (n°440 et n°441), traduit par William Desmond.

New York. On a tout dit à son sujet : énorme, multiple, excessive, indescriptible, ingouvernable, décourageante. "Et pourtant elle tourne" aurait pu s'exclamer en réponse Frederik Pohl. C'est ce qu'il s'efforce de montrer en dressant en cinq tableaux le portrait de son avenir. Cinq longues nouvelles où des personnages très divers participent parfois fortuitement au progrès, tout obnubilés qu'ils sont par leurs problèmes personnels et leur trépidant et infernal quotidien de New-Yorkais.

Le constat de Pohl est pourtant terrible sur cette mégalopole paralysée par les intérêts divergents des syndicats qui congestionnent ses services publics, quand ils ne servent pas de paravent à des organisations mafieuses. Cependant, par chance, par coïncidence, ou peut-être tout simplement parce que c'est dans sa nature de cité, elle survit, et elle évolue malgré tout. Elle se dote d'une nouvelle forme de démocratie, elle se recycle, elle s'optimise, elle s'abrite sous son dôme de Fuller, elle survit à la simplification des lois et l'allègement de l'administration. Il y aurait de quoi en perdre son latin, comme le font ces décongelés issus de la cryogénie, abasourdis par tant de décadence contraire à toutes leurs conceptions morales, mais c'est ainsi. C'est en conteur amusé que Frederik Pohl nous fait partager cette modeste vision en pointillés, dont l'optimisme traduit l'émerveillement de l'autre devant cet objet bizarre qu'est la grande ville, cette "espèce menacée" qui demeure vivante contre toute probabilité car elle doit rester le terreau du développement de la culture humaine.

 

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