A. A. Attanasio
Né le 20 septembre 1951 à Newark dans le New Jersey, Alfred Angelo Attanasio s'est établi à Hawaï où il a situé l'action de certaines de ses œuvres les plus récentes. Diplômé de littérature, il s'est lancé très tôt dans l'écriture en bénéficiant des encouragements du vénérable John W. Campbell pour publier nombre de nouvelles dans les années 70. Son premier roman, Radix, lui vaut encore aujourd'hui un certain culte, amplifié parce qu'il est peu réédité et donc difficilement trouvable. Il a été suivi de trois autres romans rattachés au même "cycle", dont un seul a été traduit en français, L'Arc du Rêve.
Ce ne sont pas de vraies suites, mais des romans situés dans le même univers, avec des humains, des entités cosmiques, des intelligences artificielles et des distorsions spatio-temporelles.
La majeure partie de l'œuvre d'Attanasio est plus orientée vers la fantasy mais conserve le même caractère métaphysique, voire hermétique. Il a exploré nombre de mythologies, avec une prédilection pour les légendes de Camelot qu'il a revisitées dans quatre romans.
Titre |
Date |
Intérêt |
Divertissement |
1981 |
13/20 |
11/20 |
Roman paru chez Ailleurs et Demain, traduit par Jean-Pierre Carasso.
Mille ans dans notre futur, l'humanité essaie de survivre malgré les malformations génétiques de plus en plus nombreuses dues aux radiations cosmiques. Sumner Kagan, adolescent génétiquement pur mais physiquement et moralement repoussant, y incarne le parfait anti-héros, qui se découvre bientôt une essence divine au contact d'êtres psychiques et autres créatures.
Les amateurs de spiritualité et de mysticisme dans la SF trouveront leur bonheur dans les circonvolutions de l'univers de Radix, mais les autres risquent d'être vite rebutés par ses illuminations philosophiques ou par ses personnages peu attachants. Le talent poétique d'Attanasio, reconnu dans son pays, est moins digeste une fois traduit. Radix provoque des effets très tranchés, et sa lecture est soit un plaisir, soit un effort confinant au supplice.