Le dieu venu du Centaure

(titre original : The three stigmata of Palmer Eldritch)

 

Roman paru dans la collection J'ai Lu (n°1379), traduit par Guy Abadia.

La colonisation de Mars et du système solaire est le salut pour l'humanité alors que la Terre se réchauffe inexorablement. Mais qui a sérieusement envie de vivre une vie de pionnier sur une planète hostile et impropre aux activités humaines ? Seule la conscription permet d'y envoyer des "volontaires" pour essayer d'aménager ces mondes nouveaux. Pour leur rendre la vie supportable, il y a Poupée Pat, qui permet la recréation d'un mini-univers terrestre idéalisé. C'est une affaire florissante, indissociable de son versant illégal, la vente de la drogue D-Liss, qui permet aux colons de se prendre réellement pour "Barbie & Ken" et de vivre leurs aventures fantasmées. Jusqu'au jour où l'on annonce le retour de Palmer Eldritch, après un voyage solitaire et mystérieux de dix ans qui l'a emmené jusqu'à Proxima du Centaure. Quel est le mystérieux lichen, le K-Priss, qu'il rapporte à l'humanité ? Et n'est-ce qu'un simple concurrent du D-Liss, ou plutôt quelque chose de complètement différent ?

La forme : une écriture nerveuse, voire névrosée, qui enchaîne brutalement les situations et fourmille d'idées sans leur accorder un vrai développement littéraire. Le fond : la paranoïa vécue comme une expérience mystique. Bref, du pur Dick, qui aura ses adeptes et ses détracteurs. Un roman qui peut constituer une bonne introduction à l'œuvre de l'écrivain.

 

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