Les monades urbaines

(Titre original : The World inside)

 

La majorité de l'humanité s'entasse dans des tours gigantesques qui s'étendent sur des centaines de kilomètres dans des agglomérations telles que Chipitt [Chicago-Pittsburgh] ou Berpar [Berlin-Paris]. À l'intérieur de chaque tour de 3 km de haut, un monde parfaitement organisé et totalement autonome contenant des centaines de milliers de personnes : au rez-de-chaussée, alias Reykjavik, on retrouve le personnel d'entretien, et en gravissant à la fois les étages et la hiérarchie sociale, on se retrouve à l'ultime niveau, alias New York, l'étage des directeurs. Bref, "le bonheur règne sur terre. Qui en doute est malade. Qui est malade est soigné. Qui est incurable est exécuté."

Qui aurait à se plaindre de cette société qui a tout d'un fantastique espace de liberté ? La liberté sexuelle telle que les hippies la rêvaient (le roman date de 1971)... enfin, sous couvert de ne pas outrepasser sa classe sociale, bien sûr. Ici, c'est le refus d'un rapport sexuel qui est considéré comme hors norme. De toute manière, qui songerait à refuser quoi que ce soit dans cette société engagée dans une croissance infinie ? Ce roman est une œuvre majeure de Silverberg, une dystopie qui n'a rien à envier à celle de Huxley.

 

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