Neutron (1981)
Recueil de neuf nouvelles (dont quatre reprises) de Jean-Pierre Andrevon, paru dans la collection Présence du Futur (n°320), tournant toutes autour de son thème fétiche : le péril atomique. Le tout est entrecoupé de citations, parfois drôles au deuxième degré, extraites de revues d'information (ou de propagande?), de discours politiques, de réflexions philosophiques, etc.
D'un côté, les Chauveau, beaufs de droite, <<de la graine de quiconque>>, fins prêts pour la guerre, barricadés dans leur bunker de provisions, <<labyrinthe surréaliste de Saupiquet et de Cassegrain>>, puis dans leur abri atomique acheté à prix d'or.
De l'autre, les Mallet, beaufs de gauche (pardon, <<intellectuels petits-bourgeois>>), qui ont eux aussi tout prévu pour le jour fatidique, à leur manière...
En commun, leur paranoïa, leur obsession, la même qu'Andrevon : la BOMBE!
Des portraits qui valent le détour, dans cette chronique d'un monde devenu fou...
Au cœur de la bombe (1976, modifié en 1981)
Jean-Pierre Andrevon, loin des thèmes post-apocalyptiques lointains, classiques en SF, s'intéresse souvent au sort des personnages pendant, ou peu après, la guerre atomique, comme dans Les retombées, ou dans cette nouvelle qui tente une introspection au cœur de la bombe.
La peau d'un chien et les yeux d'une femme (1971)
Ce titre cache une fable cruelle et désabusée sur les travers de l'espèce humaine... Essayez donc de le déchiffrer!
Comme une étoile solitaire et fugitive
Un mutant, enfant de la bombe, rejeté par les hommes, tente de se découvrir un destin.
Manger! (1974, modifié en 1981)
Tout avait été prévu en cas de catastrophe atomique, mais la plupart des dispositifs de réveil n'ont pas fonctionné. Les survivants y trouvent quand même leur compte.
Les Purificateurs tentent d'effacer toute trace du passé, celui que les Fous, ces hommes aveuglés par la confiance qu'ils mettaient dans le progrès et dans leur technologie, ont détruit. Mais faut-il vraiment préférer l'oubli à la mémoire?
Qui est-il? D'où vient-il? Et qui sont ces gens étranges qui le recueillent et qui prennent si bien soin de lui?
Que peut-on capter de la société à travers une fenêtre exiguë?
Andrevon n'a pas le budget pour faire un film, alors il le décrit, en y ajoutant des commentaires et quelques traits d'ironie, dans cette nouvelle qui vaut surtout par sa conclusion ouverte. Andrevon fait preuve d'une bonne culture cinématographique, mais il révèle sa désolante inculture dans un domaine autrement plus pointu : il ne sait pas écrire "Playmobil" ! Quelle honte !