La cité des permutants

(titre original : Permutation City)

 

Roman paru dans la collection Le Livre de Poche (n°7224), traduit par Bernard Sigaud et préfacé par Gérard Klein.

Paul Durham crée des copies numériques de lui-même. Comment leur faire accepter leur condition ? Maria DeLuca est une droguée du Cosmoplexe, un univers artificiel aux lois biochimiques inventées à partir de 32 atomes de base. La sélection naturelle peut-elle s'y appliquer ? Thomas Riemann est une Copie, mais la culpabilité d'un acte accompli alors qu'il était vivant en chair et en os le ronge. Qui doit l'assumer ? Peer est Nation solipsiste, ne recherche pas de contacts avec le monde réel et se satisferait complètement de trouver par lui-même ses passions et son bonheur s'il n'y avait Kate. Jusqu'où la suivra-t-il par amour ?

Egan s'interroge sur ce qui fonde la réalité en s'appuyant sur des univers virtuels bâtis sur une "théorie de la poussière" pour le moins grumeleuse. Explorant la technologie informatique dans la lignée du cyberpunk, ce roman s'en démarque déjà, car il est plus complexe, explore des thématiques plus vastes - même si l'idée de la cohérence interne comme structuration suffisante n'est pas à proprement parler révolutionnaire - et donne lieu à des concepts intéressants, comme celui de la religion tautologique, aussi vide de sens qu'irréfutable. Egan est un auteur qui va loin, très loin, mais n'est pas facile à suivre.

 

Retour à la page Greg Egan