Le livre d'or de la Science-Fiction : Christopher Priest

 

Paru en 1980 chez Pocket.

 

Introduction : Les Îlots obsessionnels de Christopher Priest, par Marianne Leconte. (à lire à la fin, elle y dévoile un peu trop certaines nouvelles).

 

La tête et la main

Titre original : the Head and the Hand, traduction de Henry-Luc Planchet.

Pour adeptes de l'automutilation.

 

Le monde du temps-réel

Titre original : Real-Time World, traduction de France-Marie Watkins.

Comment une société fermée, ne recevant des nouvelles de l'extérieur qu'au compte-gouttes, parvient-elle à reconstituer l'actualité et la réalité environnante ? Entre rumeurs et informations avérées, entre rêve et réalité, entre vérité et mensonge, Priest réalise une excellente nouvelle en explorant encore et toujours la confrontation des différentes réalités et les failles de notre perception.

 

L'été de l'infini

Titre original : An Infinite Summer, traduction de Sonia Florens.

Priest mêle une fois de plus deux réalités qui coexistent mais ne se côtoient pas. Entre passé et présent, entre temps de paix et temps de guerre, se perpétue cette histoire romantique, où le contexte reste bien mystérieux.

 

Le regard

Titre original : The Watched, traduction de M. Mathieu.

Cette nouvelle est la deuxième histoire de l'Archipel du Rêve, œuvre dans laquelle Priest met en scène des contes jouant sur la morale et les fantasmes, sur fond de guerre mystérieuse entre deux blocs antagonistes non définis, situation ouverte à toute hypothèse comme dans la série télévisée Le Prisonnier. Voir ou être vu, tel est ici l'enjeu.

 

La Négation

Titre original : The Negation, traduction de M. Mathieu.

Cette troisième nouvelle de l'Archipel du Rêve, qui traite de la rencontre entre un jeune militaire et son écrivain fétiche, clarifie la situation politique sur l'Archipel, la transformant en une métaphore évidente de la guerre froide et de l'utilisation du Tiers-Monde comme outil stratégique, sans pour autant lever le mystère sur les motivations exactes de chacun, ni se priver d'une fin plus ambiguë que jamais.

 

Et j'erre solitaire et pâle

Titre originale : Palely Loitering, traduction de M. Mathieu.

Encore une histoire romantique qui franchit les méandres du temps, où Christopher Priest dédramatise les paradoxes temporels en portant un regard amusé sur le héros qui se moque de son allure passée ou future et en rejette la responsabilité sur son autre soi plutôt que de se remettre en question. Mais les paradoxes temporels ne suffisent pas à rassasier Priest : il lui faut en plus y ajouter des réalités distinctes !

 

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