Le propre de l'homme

 

Roman paru au Livre de Poche (n°6933).

Un scientifique élève au sein de sa famille une jeune chimpanzé et lui apprend la langue des signes américaine (ameslan).

Cette seconde approche par Robert Merle du thème de la communication entre l'homme et l'animal est très différente de la première. Dans Un animal doué de raison, il spéculait beaucoup, en franchissant un peu trop aisément la barrière de communication entre deux espèces très différentes. Dans Le propre de l'homme, il ne spécule plus du tout. Il avoue lui-même que ce n'est plus de la science-fiction. Il ne peut plus y avoir la moindre trace de naïveté ou de facilité. Il utilise en effet comme source directe les travaux les plus célèbres de l'éthologie quant à l'apprentissage d'un langage aux primates, et il les cite plus d'une fois nommément comme références.

Le rôle du romancier est alors plutôt celui de vecteur entre ces expériences scientifiques et le grand public. Elles n'ont pas besoin en soi de vulgarisation, du moins pas celles qu'a choisi Merle, mais elles méritent un conteur de talent, et elles ne pouvaient pas mieux tomber. Avec la finesse d'analyse de son observation toujours juste du comportement humain, Robert Merle est le plus formidable "éthologue humaniste" qui puisse exister.

 

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