Robert Merle (1908-2004)

 

Né en 1908 à Tebessa (Algérie), Robert Merle, agrégé d'anglais, est agent de liaison avec l'armée britannique lors de à la retraite de Dunkerque. De cette expérience naîtra Week-end à Zuydcoote, son premier roman, qui obtient le Prix Goncourt en 1949. Parallèlement à ses fonctions universitaires, il effectue des traductions (les Voyages de Gulliver de Swift notamment), écrit des pièces de théâtre sur le mythe de Sisyphe, des essais littéraires sur Wilde (à qui il avait consacré sa thèse de doctorat), d'autres d'histoire contemporaine sur Fidel Castro ou sur Ben Bella, le premier président de cette Algérie indépendante dans laquelle il a enseigné, à l'Université d'Alger.

Les liens de Robert Merle avec la fiction spéculative sont doubles. D'une part, ses romans post-apocalyptiques Malevil et Les hommes protégés. D'autre part, l'intérêt qu'il porte à la linguistique, à l'instar d'un Watson, en particulier à la communication inter-espèces, à laquelle il consacre deux romans, Un animal doué de raison (sur les dauphins) et Le propre de l'homme (sur les chimpanzés).

S'il fallait le comparer à un écrivain de science-fiction, ce serait sans doute Thomas Disch, du fait de leur point de vue rural, de leur humanisme lucide et de l'intérêt commun qu'ils portent aux "petits chefs" ainsi que, plus globalement, à l'univers concentrationnaire, à propos duquel Robert Merle a écrit La mort est mon métier, biographie romancée du directeur du camp d'Auschwitz, dont le narrateur n'est autre que le bourreau lui-même.

Romans

Date

Intérêt

Divertissement

Un animal doué de raison

1967

13/20

14/20

Malevil

1972

16/20

16/20

Madrapour

1976

14/20

14/20

Le propre de l'homme

1989

16/20

15/20

 

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