Chroniques martiennes

(titre original : The Martian Chronicles)

 

Roman écrit en 1950, paru chez Présence du Futur (il a démarré cette collection puisque c'est le n°1 du catalogue), traduit par Henri Robillot.

Le premier homme sur Mars est assassiné à son arrivée par un mari jaloux. La deuxième expédition arrive sans encombres, mais se heurte à l'indifférence générale, mais elle se heurte à l'indifférence générale lorsqu'elle annonce avec fierté l'exploit historique qu'elle vient d'accomplir, les Martiens ne prêtant guère attention à ces voyageurs héroïques... Pour les Terriens, armés de leur stupidité et de leur étroitesse d'esprit, la conquête de Mars sera difficile, mais pas autant que l'effort nécessaire pour apprendre une autre culture.

Certes, ce livre est ridicule du point de vue de l'anticipation ou du réalisme scientifique, mais l'intérêt de cette fable est ailleurs. Bradbury y introduit d'abord un ton ironique qui fera plus tard le bonheur de Fredric Brown et surtout de Stanislaw Lem. Il pose ensuite les jalons de Fahrenheit 451 et se livre à un portrait sans pitié de ses compatriotes, dont l'avidité et l'esprit d'entreprise n'ont d'égal que l'ignorance et le mépris dont ils font preuve à l'égard des autres civilisations. Si la métaphore de la découverte de l'Amérique et de l'extermination des Amérindiens est au début évidente, Bradbury l'élargit à une chronique douce-amère de la folie humaine. Un chef d'œuvre de l'histoire de la science-fiction, dont la leçon est plus que jamais d'actualité.

 

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