Les années fléaux

 

Recueil de nouvelles traduites par Luc Carissimo, paru chez Présence du Futur (n°506).

Chair à pavé (Street meat)

Les destins croisés d'un zonard privé de carte de kroûte qui tuerait sans hésiter pour un peu de viande de rat, et d'une muchacha issue de la même merde, mais devenue bourge grâce à un emploi d'îlotière auprès des rupins. En utilisant une langue populaire hispanisée, Norman Spinrad décrit un New York de cauchemar où le fossé entre nantis et démunis est plus que jamais infranchissable, économiquement autant qu'intellectuellement. Violence et sauvagerie sont les maîtres mots d'une population sans ressources contrainte de lutter pour sa survie. Une vision brutale et sans concession de la "Pig Apple".

 

Chroniques de l'âge du fléau (Journals of the Plague Years)

Une Amérique rendue folle par plus de vingt ans de Sida est décrite à travers les carnets croisés d'une galerie de personnages extrêmes qui jouent un rôle parfois inattendu dans la lutte contre le Fléau... Mais les voies du Seigneur sont impénétrables, même si toujours miraculeusement favorables, comme d'habitude chez Spinrad. Celui-ci s'amuse à dérouler son scénario à travers ces points de vue aussi excessifs qu'opposés pour parvenir à cette novella lucide et percutante.

 

La vie continue (La vie continue)

Du double, voire du triple jeu, des négociations âpres, des conversations avec arrière-pensées, du sexe, des marchés tentateurs, bref, tout ce que Spinrad sait si bien faire... à la différence près qu'il se met cette fois lui-même en scène, ou plutôt son personnage futur extrapolé et fantasmé (ce texte ayant été écrit l'année de son départ pour Paris), ce qui lui permet de jouer avec son image dans cette novella confinant à l'auto-parodie.

Spinrad écrit ce texte au cours de la rédaction de son roman Le printemps russe, où il reprendra d'ailleurs brièvement le personnage de Sacha Oulianov, et où le contexte est ici en gestation.

 

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