Interview de Joe Haldeman

 

Ceci est la traduction d'une interview de Luigi Pachì et Silvio Sosio réalisée pour le compte du magazine Delos. Vous pouvez retrouvez ici l'interview originale.

 

Q : Quelle importance a eu ton diplôme en physique pour te permettre d'écrire le type de science-fiction très rigoureuse que tu produis ?

Haldeman : Je cherche à rester toujours lié aussi bien à la physique qu'à l'astronomie, évitant les erreurs scientifiques stupides. Le diplôme, en ce sens, m'a beaucoup aidé, et la lecture m'aide encore plus.

Q : La guerre éternelle est ton roman le plus connu. Que penses-tu de ce livre avec le recul ?

Haldeman : J'ai fini d'écrire La guerre éternelle il y a plus de 20 ans, et il est naturel qu'aujourd'hui, je le réécrirai d'une autre manière. Peut-être, en revanche, n'aurait-il pas la même large audience que l'original, vu que sa popularité, à l'origine, était liée à l'implication de l'Amérique dans la guerre du Vietnam.

Q : As-tu des nouvelles de l'adaptation cinématographique de La guerre éternelle ?

Haldeman : Les Boss Films ont acquis les droits, mais, à part ça, je ne sais rien.

Q : Pouvons-nous affirmer que La guerre éternelle représente un tribut au roman de Robert Heinlein Etoiles, garde-à-vous ?

Haldeman : Non, La guerre éternelle représente l'extension dans la science-fiction de mon roman mainstream War Year.

Q : Ton nouveau roman, La paix éternelle, en phase de réalisation, peut-il être considéré comme la suite de La guerre éternelle ? Peux-tu nous en donner des détails ?

Haldeman : La paix éternelle n'est pas la suite de La guerre éternelle. Il couvre cependant en grande partie les mêmes préoccupations.

Q : Lis-tu beaucoup de livres de SF ? Quels sont tes auteurs préférés ?

Haldeman : Par rapport aux passionnés que je connais, je lis peu de science-fiction. Je n'ai pas d'auteurs préférés, mais quelques livres que j'ai lu récemment m'ont vraiment plu, comme La mère des tempêtes de John Barnes, Stations des profondeurs de Michael Swanwick, Hypérion de Dan Simmons et les livres de Mars de Kim Stanley Robinson.

Q : Tu as été président des écrivains de SF et de fantasy et trésorier de la SFWA (Science-Fiction Writers Association). Que retiens-tu de cette expérience ?

Haldeman : Beaucoup de travail et peu de reconnaissance. Exactement ce à quoi tu peux t'attendre de la part d'une organisation de bénévoles.

Q : Nous savons que tu considères la trilogie Worlds, Worlds Apart et Worlds Without End comme ta meilleure œuvre littéraire, mais malheureusement elle n'a pas encore été traduite en italien. Peux-tu nous en dire plus ?

Haldeman : C'est la meilleure chose que j'aie jamais écrite, mais je suppose que ce n'est pas l'idéal pour le marché italien. Réunie en un livre unique, cette trilogie contient plus de trois millions de mots. L'unique pays à l'avoir publiée en un seul volume est la Russie.

Q : Ton roman 1968 concerne la guerre du Vietnam, au cours de laquelle tu as été blessé. Cette expérience a certainement fortement influencé ta production, et c'est peut-être même la raison qui t'a poussé à écrire. Que peux-tu dire de ce roman ?

Haldeman : Le roman est largement biographique, même si, dans la réalité, j'ai été beaucoup plus chanceux et brillant que le protagoniste du livre.

Q : 1968 commence en citant Route de la gloire de Robert Heinlein. Que penses-tu de cet auteur ?

Haldeman : C'était mon préféré.

Q : Tu es très actif sur Internet. Que penses-tu de revues comme Omni et Tomorrow SF qui, d'éditions imprimées classiques, sont passées sur le web ?

Haldeman : Je souhaite que ce nouveau média guérisse quelques-unes des maladies de l'ancien.

Delos : Puisque nous avons cité Omni, nous savons que, en 1984, tu as remporté le Science Fiction Poetry Association's Rhysling Award pour tes vers (Saul's Death) publiés dans cette revue. Pouvons-nous attendre de nouveaux poèmes dans le futur ou as-tu abandonné le genre ?

Haldeman : J'écris toujours des poèmes. Certains ne sont pas publiés.

Q : Encore une question. Tu aimes beaucoup voyager et tu as été dans de nombreux pays au monde. Es-tu jamais allé en Italie et, si c'est le cas, quand y retourneras-tu ?

Haldeman : Moi et ma femme Gay sommes allés à Rome pendant plus d'un mois. J'aimerai bien retourner en Italie et visiter des lieux comme Venise ou Milan... mais cela dépend beaucoup de la situation financière.

Q : Merci de ta disponibilité.

Haldeman : Merci à vous.

 

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