Le livre d'or de la science-fiction : Ursula Le Guin
Presses Pocket. Préface de Gérard Klein.
Titre original : The Dowry of Angyar. Traduction de Jean Bailhache.
Le Guin pratique la dérision en utilisant un ton volontairement pompeux, mais on peine à accrocher à cette épopée, même au second degré.
Titre original : April in Paris. Traduction de Jean Bailhache.
Son séjour à Paris pour études (elle s'y est mariée avec Charles Le Guin, un historien américain rencontré sur le Queen Mary) a inspiré à Le Guin cette excellente nouvelle de jeunesse qui retranscrit la puissance d'amour que déclenche la solitude et met en lumière des liens universels, mue par une approche humaniste déjà sensible.
Titre original : The rule of names. Traduction de Jean Bailhache.
Ce texte de fantasy espiègle sert d'introduction du cycle de Terremer.
Titre original : Winter's king. Traduction de Jean Bailhache.
Cette esquisse de la planète Gethen, cadre du roman La main gauche de la nuit, donne lieu à une intrigue de pouvoir qui jongle habilement avec deux mondes distants de vingt-quatre années-lumière - avec la chronologie spécifique que cela implique.
Titre original : Nine lives. Traduction de Jean Bailhache.
Dans un décor d'exploration spatiale, cette nouvelle explore surtout le thème de la solitude et de la communication à travers une vision originale d'intelligence multiple, solidaire mais auto-référente et autarcique.
Titre original : Vaster than empires and faster than light. Traduction de Claude Saunier.
Avant de songer au contact avec des extraterrestres et à toutes ces fantaisies, il faut déjà savoir vaincre la peur de l'autre. Tâche malaisée quand dans votre équipe d'exploration spatiale se trouve un homme repoussant qui cumule des facultés élevées d'empathie et de misanthropie. Pourtant...
Titre original : The stars below. Traduction de Jean Bailhache.
Même privé de son outil de travail hérétique, l'esprit de découverte du scientifique, infatigable observateur, reste intact. Ici, son acharnement à l'ouvrage, sa folle passion indifférente aux bouleversements sociaux, se recycle dans un environnement différent.
Titre original : Field of vision. Traduction de Jacques Polanis.
Le Guin s'aventure sur les terres dickiennes de l'interrogation métaphysique et de l'expérience mystique.
Titre original : Direction of the road. Traduction de Jean Bailhache.
La personnification a ses limites : un arbre a déjà beaucoup de responsabilités, il explique donc pourquoi il ne peut pas tout assumer non plus.
Titre original : The day before the revolution. Traduction de Jean Bailhache. Prix Nebula 1974 et Prix Locus 1975.
Fondatrice mythique de la société d'Anarres dans Les Dépossédés, Odo s'incarne ici dans la peau d'une vieille femme à la fin de sa vie, confrontée à sa propre déchéance alors que ses idées sont sur le point de triompher. Belle tentative pour faire ressortir l'être humain, dans ce qu'il a de plus tragique, derrière le personnage historique.
Titre original : The ones who walk away from Omelas. Traduction de Henry-Luc Planchat. Prix Hugo 1974.
Pour conclure, un vrai hymne à la rébellion contre l'acceptation du système et pour le renoncement au confort et à la facilité morale qui prétendent le justifier.