Cet écrivain français a longtemps cherché sa voie (études de droit, de criminologie puis de journalisme) et a passé de longues années comme journaliste scientifique au Nouvel Observateur. Son licenciement, selon lui parce qu'une distinction reçue faisait de l'ombre à ses supérieurs, lui a fait perdre confiance dans le travail en entreprise. Il a surmonté ses doutes pour finaliser un projet commencé depuis le lycée : Les Fourmis, un roman qui devient un best-seller et est traduit dans de nombreuses langues.

Werber a su conquérir un lectorat souvent jeune et peu habitué à la littérature et/ou à la science-fiction, quitte à abuser un peu de son innocence et de sa crédulité. Par conséquent, il se forge une image de grand penseur auprès de fans qui flattent son ego assez développé, tandis qu'il passe souvent pour un charlatan auprès de spécialistes qui ont plus de vécu, ce dont il sait cependant jouer assez habilement via la posture de l'incompris.

Boulimique de connaissances, Werber est plus préoccupé d'ouvrir les portes que de vérifier ses dires, une fois que la curiosité initiale s'est évanouie. Le résultat évidemment inégal de ces pérégrinations intellectuelles est illustré par L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu, une collection d'informations amusantes, de pures légendes urbaines et de ces énigmes sympathiques qui font passer le temps au collège ou au lycée. Le seul risque serait de le prendre au sérieux, mais un lecteur pas trop candide trouvera toujours chez Werber matière - première - à réflexion.

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