Les songes superbes de Theodore Sturgeon

 

Cette anthologie parue chez Casterman a été sélectionnée et préfacée par Alain Dorémieux.

Un égocentriste absolu

Titre original : The Ultimate Egoist. Traduction de Bruno Martin.

"La réalité, c'est ce qui s'obstine à exister quand on a cessé d'y croire", disait Philip K. Dick. Et si rien ne correspondait plus à cette définition ? Un traitement intéressant d'un sujet classique de discussion philosophique pour fats de comptoir.

Compagnon de cellule

Titre original : Cellmate. Traduction de Michel Deutsch.

Un texte refusé par Campbell et publié plusieurs années plus tard par Weird Tales, revue plus ouverte à cette veine fantastique douée pour la mise en scène mais qui cherche moins à canaliser l'imagination vers des explications cohérentes. Pas de grande découverte à l'arrivée.

Un don spécial

Titre original : Talent. Traduction de Bruno Martin.

Un exemple d'apparition de la figure de l'enfant anormal chez Sturgeon. Un style rapide et une fin brutale.

Dans la chambre sombre

Titre original : The Dark Room. Traduction de Michel Deutsch.

Sturgeon explore dans son œuvre les sentiments qui font l'humanité. Ici, la culpabilité. Une excellente approche, dès le premier paragraphe, et une plume qui se distingue décidément dans le monde de la science-fiction.

Celui qui lisait les tombes

Titre original : The Graveyard Reader. Traduction de Michel Deutsch.

Seconde nouvelle de suite (dans l'ordre de cette anthologie) qui évoque l'incompréhension dans le couple.

Abréaction

Titre original : Abreaction. Traduction de Bruno Martin.

Quand on est mécanicien de bulldozers militaires pendant la guerre, comme Sturgeon l'a été, on a de quoi laisser son esprit vagabonder et rêver d'un monde de tolérance.

Paradis perdu

Titre original : The Love of Heaven. Traduction de Bruno Martin.

Un thème pas très original introduit de façon laborieuse.

Une soucoupe de solitude

Titre original : A saucer of loneliness. Traduction de Bruno Martin.

Les années cinquante aux États-Unis voient le développement parallèle de la fascination pour les soucoupes volantes et de la frénésie anti-communiste. Sturgeon se moque de ces deux obsessions dans cette nouvelle à la conclusion touchante qui donne voix à ses personnages de prédilection : les âmes obstinément solitaires car profondément humaines.

Monde interdit

Titre original : The world well lost. Traduction de Bruno Martin.

Au même moment que Farmer, Sturgeon choquait lui aussi le monde extrêmement puritain de la science-fiction des années cinquante. Le thème avait tout pour "plaire" aux censeurs, mais il est amené avec beaucoup de finesse.

La clinique

Titre original : The Clinic. Traduction de Bruno Martin.

De l'amnésie vue comme le symptôme d'une infirmité, un mot qui, chez Sturgeon, n'évoque pas un manque mais au contraire une capacité de rechercher des modes de communication moins faciles et plus enrichissants humainement.

Un triangle dans la tempête

Titre original : Hurricane trio. Traduction de Bruno Martin.

Dans cette nouvelle histoire de couple, l'intervention extraterrestre a une fonction originale, celle de ranimer la flamme du mystère.

 

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